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List Garrett

Né à Phoenix, en 1943, Garrett List joue du trombone et chante depuis l’âge de sept ans. À 18 ans, lorsqu’il entre à l’université, il a déjà une vie professionnelle et pédagogique active, jouant la musique classique comme la musique d’autres tendances (jazz, pop, blues) et donnant des cours pour enfants. Il s’adonne à la composition.


Lors de ses études à la célèbre Juilliard School of Music à New York, il rencontre le compositeur italien Luciano Berio et le chef d’orchestre Dennis Russel Davies avec lesquels il forme le Juilliard Ensemble. Il ressent ensuite un vrai besoin d’imaginer une autre vision de la création musicale. C’est l’époque du « free jazz ». Il découvre l’improvisation au-delà des solos dans le jazz ou blues mais comme une manière de vivre la musique et la création musicale de l’intérieur même de celle-ci.

Il devient membre du Musica Eletronica Viva, un des groupes les plus influents de la musique improvisée de l’époque. Toutes les nouvelles tendances vers le minimalisme, le post-modernisme ou l’art éclectique, viennent de passer dans son champ d’action et se trouvent dans ses créations. Il participe à la création du Kitchen Center for Video and Mus ic. Il en sera le directeur musical. Il joue également pour la Compagnie de Merce Cunningham avec John Cage.


Durant cette période il enseigne aussi au Creative Music Studio. En 1977, il crée: le A-1 Art Band. En 1981, à l’invitation de Henri Pousseur, il forme la classe d’improvisation au Conservatoire Royal de Musique de Liège. Il compose le Requiem for Helen Lopez, donne des concerts en Europe avec Steve Lacy, Frederic Rzewski, Micha Mengelberg. Avec un groupe d’ étudiants, il crée la musique du spectacle Metropolis sur un film muet de Fritz Lang et en solo un spectacle sur les films muets de Man Ray. Pour The Man Ray Cycle il développe le trombone électrique et le groupe devient Le Collectif du Lion.


En 1984, il crée avec quelques anciens élèves The Real Live Orchestra, avec lequel il perfectionne son trombone électronique. En 1984-86, un spectacle sur le cinéma muet abstrait, Live Orchestra-Pure Cinéma (Fernand Léger, Hans Richter), se joue à plusieurs festivals ainsi que Orlacs Hand au Festival du Film Fantastique à Bruxelles. The Real Live Orchestra enregistre un disque, In and Out. En 1987, la composition musicale sur ordinateur permet le début du travail sur lemonumental Mus ic for Trees (Musique pour les Arbres) dont il finit la composition en 1989, et il commence à chercher comment réaliser Music for Trees comme musique acoustique.


En 1988, il est désigné comme directeur à Berlin du Central Intelligence Orchestra, un big band de Jazz jusqu’en 1991, pour lequel il compose de nombreuses oeuvres. En 1989, Le Collectif du Lion se réorganise comme La Grande Formation et enregistre un CD, Anyone Lived In a Pretty How Town.


De 1992 à 1995, il collabore à plusieurs projets avec la Compagnie Michèle Noiret et Bud Blumenthal, collaboration qui donne naissance aux spectacles de danse : Fishtracks , Avna, et Tollund. Il a également collaboré avec des artistes plasticiens. En 1994, il forme enfin The Garrett List Ensemble et enregistre 2 CDs, The Unbearably Light et The Voyage, pour le label Carbon 7 à Bruxelles. La ville de Liège lui demande de composer une musique pour l’inauguration de la nouvelle fontaine sur la Place St-Lambert. En 1999, l’Orchestre National de Belgique enregistre la musique symphonique de son cycle musical Mus ic for Trees .


De 2000 à 2002, création puis tournée de Rwanda 94 sur le génocide Rwandais (en collaboration avec Jacques Delcuvellerie et le Groupov) dans plusieurs pays et enregistrement de la musique de celui-ci. En 2001, création d’une oeuvre jouée par les fanfares et harmonies du territoire lors de la Grande Parade des Lanternes à Hotton. En 2002, il accompagne les performances de Gwendoline Robin et, avec Fabian Fiorini, le spectacle de Laurence Vielle "Ca y est, je vole". Il continue sa collaboration avec le Groupov pour le spectacle Anathème, deuxième volet de la trilogie inaugurée par Rwanda 94. Le projet Au Coeur du monde, cantate sur des textes de Blaise Cendrars, né il y a plus de vingt ans, voit le jour en 2003 (Liège et Angoulême). Il retravaille avec Le Miroir Vagabon pour la Grande Parade des Lanternes 2004. Il achève des travaux commencés en 2002 pour la cantate Etat de Siège, basée sur un texte du poète palestinien Mahmoud Darwich, qu’il crée en 2005 lors du Festival de Liège au grand théâtre de Mons et à la Semaine de Musique Contemporaine de Gand.

© Compagnie Bud Blumenthal / Hybrid ASBL

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